Confessions intimes : émission amusante ou navrante?

Tf1 donne la parole aux abattus, aux dépressifs, aux anonymes en détresse. « Confessions intimes » est le rendez-vous hebdomadaire des voyeurs et des complexés. Les premiers sont en quête d’un divertissement malsain, les seconds cherchent à se rassurer en apprenant l’existence d’êtres plus à plaindre qu’eux. Ces personnages attachants et bouleversants de sincérité, qui évoluent durant une heure et demie sans rien cacher de leurs travers affligeants. Le top départ est donné par l’impassible Isabelle Brès qui présente sans sourciller les sujets à venir. Celui de Karine oubliée par son homme au profit de tortues apprivoisées, ou celui de Julie obsédée par la propreté qui ne supporte pas que son compagnon étende son linge « dehors à la merci des bactéries ». Dans cet espace d’expression, les femmes délaissées, les maris persécutés ou les enfants épiés entrent en rébellion. Karine, jeune femme de 27 ans, est abandonnée par son mari qui passe le plus clair de son temps auprès de ses amis à carapaces. Romain, avoue face à la caméra que « la place qu’occupent ses tortues est identique à celle qu’occupe Karine », on se demande s’il vaut mieux rire ou pleurer ? Autre couple, autre intrusion. Mais elle n’est plus animale. Elle est sentimentale. C’est l’amour surdimensionné pour leur vedette respective qui pose problème à Nicole et Alain, deux retraités. C’est une véritable guerre ouverte. Interdiction d’empiéter sur le territoire de l’autre à coup de photographie grandeur nature ou de posters dédicacés. Le combat oppose un sanctuaire dédié à Johnny Hallyday à celui de Frédéric François. Excessifs ? Non. Ils ne se considèrent pas comme tels. Que penserait Freud de ces comportements ? Il aurait tant à dire…